Dès l'instant où nous sommes réveillés, nous sommes attentifs. L'attention sélectionne certaines perceptions, qui peuvent avoir une origine externe (un oiseau qui passe, une voix, une odeur) ou interne (une envie, une pensée, etc.) et les placent sur le devant de la scène de notre esprit. Or notre esprit est toujours occupé par quelque chose en particulier et nous sommes donc tout le temps attentifs... même quand nous rêvons finalement.

Attentifs à l'oiseau, nous entendons l'oiseau ; attentifs à une pensée, nous la laissons nous "parler" : ce sur quoi nous portons notre attention nous affecte, nous touche, nous fait réagir. Et si nous sommes si attentifs à la voiture qui roule devant nous dans le brouillard, c'est bien pour réagir à temps si elle venait à freiner brutalement. Et si vous ne lisiez pas ce texte avec attention, vous ne réagiriez pas si le sujet changeait d'une ligne à l'autre pour passer à la culture du blé dans l'Égypte Antique.

C'est pourquoi cette formation (et ATOLE) présente l'attention comme une forme de connexion : une connexion qui permet à l'objet de notre attention d'entraîner une réaction de notre part. Et l'"effort" d'attention – si effort il doit y avoir – a simplement pour but de stabiliser cette connexion, sans crispation.

Apprendre à être attentif, c'est donc d'abord apprendre à poser son attention sur les perceptions les plus adaptées à ce qu'on cherche à réaliser et à la laisser là tout le temps nécessaire... et juste le temps nécessaire.