Le dispositif pHARe sera le point central de la prochaine session de formation.
Le droit pour chaque élève de pouvoir suivre une scolarité normale sans harcèlement est inscrit dans la loi. Ce dispositif s'inscrit dans cette logique.
Le dispositif actuellement mis en oeuvre à titre expérimental et appelé à être généralisé vise à traiter les situations de harcèlement à l'école, autrement appelées situations d'intimidation .
Il y a situation d'intimidation lorsque des faits relevant d'un groupe à l'encontre d'un élève ou d'un adulte se répètent. La notion de groupe est essentielle.
Il n'y a pas de profil ni pour l'intimidé ni pour les intimidateurs. Cela peut concerne tout les élèves dans un rôle comme dans l'autre.
La méthode de la préoccupation partagée (MPP) :
La méthode préconisée vise à permettre à l'élève intimidé (cible) de se sentir mieux à l'école et à casser l'effet de groupe.
La méthode est non blâmante : on ne cherche pas la sanction à tout prix mais à faire partager la préoccupation qui est la nôtre avec les intimidateurs. Cela évite surtout les représailles toujours possibles dès lors qu'une sanction et mal acceptée ou paraît injustifiée.
La cible est entretenue par des membres de l'équipe "bien être à l'école". Puis sa famille. Ces entretiens n'ont pas de durée limite. On prend en compte la victime, on l'assure de notre soutien et on fait preuve d'empathie.
Les intimidateurs sont ensuite reçus un par un : les entretiens sont très courts (maximum 2 minutes). On fait pas d'enquête, on leur dit que nous sommes inquiets pour une de leurs camarades et que nous sommes là pur l'aider. On leur demande s'ils savent quelque chose à propos de cette situation puis s'ils ont une proposition pour aider cette camarade à se sentir mieux à l'école. Si l'intimidateur n'est pas coopérant, nous abrégeons l'entretien sans insister, le remercions et lui donnons rendez-vous pour une prochaine fois.
Le groupe revient la semaine suivante pour un point sur l'évolution de la situation. Les mêmes élèves sont revus selon les mêmes modalités.
En cas de doute sur une situation d'intimidation, le fait de mettre en oeuvre cette méthode ne pose pas de risque puisqu'elle est non blâmante. "Si elle ne fait pas de bien, elle ne fera pas de mal"