Des repères chronologiques :

  • 14 juillet 1790 : Fête de la fédération

  • 24 février 1848 : Deuxième République

  • 27 octobre 1946 : Constitution de la IVème République

  • 10 décembre 1948 : Déclaration universelle des droits de l'homme

  • 4 octobre 1958 : Constitution de la Vème République

  • 1er décembre 1988 : Loi créant le revenu minimum d'insertion

  • 6 juillet 2018 : Le conseil constitutionnel fait de la fraternité un principe constitutionnel

Il s'agit d'une obligation morale.

Selon Mona Ozouf, si la liberté et l'égalité vont ensemble, la fraternité va toute seule.

La fraternité est devenue un principe juridique constitutionnel en 2018.

Le concept de fraternité se traduit dans la vie quotidienne par le principe de solidarité : principe de redistribution entre membres d’une communauté.

La fraternité a donné naissance à l’état social : prestation assurance et prestation assistance.

Dans la sphère éducative, cela se traduit par :

  • Préambule de 1946 : l'enseignement public gratuit et laïque devient un devoir de l’état.

  • Faire des études au moindre coût.

  • Maillage sur tout le territoire des établissements scolaires.

  • Mesures concrètes : bourses, petits déjeuners, allocation de rentrée scolaire.

Tous ces dispositifs sont mis en place par l'état, la CAF ou les collectivités territoriales (restauration scolaire).

Cela justifie le montant élevé de l'investissement dans l’éducation (6,2 % PIB).

Quelle différence entre fraternité et solidarité ?

Fraternité : obligation morale. C’est un devoir, cela relève de ce que l’on va faire et pas du contrat. Cela relève du lien et pas des statuts. On se reconnait comme frère.

Solidarité : beaucoup plus large que fraternité, elle s’impose à tous. Ex : impôts, cotisation sociale, système des retraites = système de solidarité entre générations.

La fraternité ne donne pas de principes juridiques, pas de conséquences sociales, alors que la solidarité oui.